Lors des dernières élections municipales, vous avez été un peu plus de 40% à porter vos suffrages sur la liste Cadenet@Venir permettant ainsi à cinq de nos colistiers de siéger au conseil municipal.
Au cours de ces premières années de mandature, nous avons endossé notre rôle d’élu.es avec sérieux et détermination dans un esprit de participation et de co-construction. Nous avons été présent-es aux commissions municipales et dans les différents groupes de travail. Nous y avons apporté nos idées, nos compétences et contributions techniques lorsque cela nous semblait opportun. Nous avons fait des propositions lorsque cela nous paraissait aller dans le sens des idées que nous défendons.
Nous savions que nous ne serions pas toujours écoutés. Nous savions également que nous serions souvent en désaccord mais nous avons toujours souhaité participer, tenté de débattre dans un souci de maintien du dialogue, être force de propositions au risque de voir certaines idées être reprises par la majorité. Nous nous en félicitons, notre objectif principal reste de faire avancer les choses et de répondre aux enjeux d’aujourd’hui.
Cette posture nous a valu parfois une écoute bienveillante et attentive de la part de certains élus de la majorité mais parfois plus méfiante de la part d’autres.
En tant qu’élu-es minoritaires notre rôle est également d’alerter, d’être vigilant, de dénoncer et de nous opposer aux décisions qui n’iraient pas dans le sens de la légalité et du bien commun. C’est notre rôle d’élu-es de l’opposition, nous entendons le poursuivre jusqu’à la fin du mandat même si, nous le constatons de plus en plus, cela nous ferme des portes et rend les échanges et débats plus difficiles.
Des propositions parfois suivies d’effets, ou pas
Au début de la mandature, nous avons attiré l’attention de la majorité sur certaines obligations légales, que la commune se devait de respecter. Pour exemple :
- le Plan Communal de Sauvegarde et le DICRIM (Document d’Information Communal sur les RIsques Majeurs), ces documents ont été réalisés ;
- la mise à jour du registre des personnes vulnérables (indispensable après la crise liée au COVID), cela a été fait ;
- l’Analyse des Besoins Sociaux. Bien que cela constitue une obligation de début de mandat, cela n’a pas encore été fait. Ce document permet pourtant d’orienter une politique sociale au plus près des besoins identifiés de la commune.
Nous avons participé à la réflexion de projets mis en place par la commune
- Sur le plan de circulation dont nous avons été évincés par la suite tant nos positions notamment sur les mobilités douces, la limitation de l’artificialisation des sols et autres questions liées à l’environnement étaient éloignées de celles de la majorité.
- Sur la réalisation d’un questionnaire sur la végétation et l’aménagement des espaces publics. Nous n’avons plus de nouvelles à ce jour… Classé sans suite ?
- Sur la rénovation de l’îlot Vivet au cœur du village. Projet très intéressant ayant débouché sur une enquête publique proposant de nombreuses pistes d’aménagements mais projet aujourd’hui abandonné de manière unilatérale par le maire et quelques élus. Le choix a été fait de vendre à des privés trois immeubles et la maison de maître ;
- Sur la défense d’un projet, porté par un collectif d’éleveurs locaux, d’abattoir mobile, très intéressant pour limiter les déplacements, et important pour une mort respectueuse des animaux, projet refusé par M. le Maire, malgré un soutien de plusieurs adjoints ;
- Sur une étude foncière sur la valorisation de terres agricoles sur le secteur des Iscles dont nous avons également par la suite été évincés.
- Part notre participation au comité de pilotage de l’étude de la Chambre de Commerce et d’Industrie sur les commerces de Cadenet. Là encore, nous n’avons plus été conviés à la poursuite du travail du comité de pilotage.
- Nous avons également participé à une étude sur les locations immobilières. Plus de nouvelles à ce jour !
Nous regrettons que :
- L’analyse des besoins sociaux (ABS) qui est une obligation légale (l’article R123-1 du Code de l’Action Sociale et des Familles), avec une mise à jour annuelle, ne soit toujours pas fait. L’ABS permet aux communes, par l’intermédiaire de leur centre communal de l’action sociale (CCAS) de procéder à une analyse précise des besoins réels de la population : familles, jeunes, personnes âgées, handicapées, en difficulté… Grâce à cette analyse la commune a un outil de compréhension des spécificités du village. Cela nous permet de prendre des décisions cohérentes pour la politique sociale et de pouvoir évaluer les budgets nécessaires à cette politique. Nous avions trouvé la possibilité de le faire à moindre coût, en mobilisant les stagiaires du diplôme DEIS (diplôme d’ingénierie sociale) qui étaient intéressés, mais notre proposition a été rejetée ;
- Le projet d’abattoir mobile qui devait permettre de limiter les déplacements d’animaux et une mort respectueuse des animaux vouées à notre consommation a été rejeté par M. le Maire, alors même qu’elle était soutenue par la majorité des adjoints. D’autres communes voisines soutiennent ce projet, dommage pour notre commune !
- L’équipe majoritaire n’ait pas souhaité se porter candidate à l’expérimentation de la Sécurité Sociale Alimentaire (SSA) à l’échelle du village/pour l’ensemble des habitants, privant Cadenet d’une subvention de près de 8 millions et des familles d’aides à une alimentation de qualité si le dossier avait été retenu. Pourtant l’essentiel du travail administratif pour déposer le dossier de candidature était déjà fait par une association voisine (Au Maquis). Elle a d’ailleurs initié une expérimentation à petite échelle sur notre village, le CLAC (Collectif Local de l’Alimentation de Cadenet) qui prend vie maintenant et à laquelle deux de nos élus participent (2 articles de presse pour en savoir plus : https://lareleveetlapeste.fr/a-cadenet-une-association-experimente-une-securite-sociale-de-lalimentation/ & https://magazine.hortus-focus.fr/blog/2023/10/07/une-securite-sociale-de-lalimentation-utopique/ ) ;
- L’étude sur les possibilités de développer l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments communaux n’ait été portée. Nous avions pourtant proposé notre aide et de partager les données que nous avions en notre possession ;
- Le projet participatif de l’Ilot Vivet ait été abandonné et que la vente d’immeubles de l’îlot à des privés ait démarré rendant impossible tout autre projet alternatif. Quid des propositions faites par les habitant.es pour rendre cet espace, patrimoine immobilier de notre village, solidaire, participatif avec une cohérence d’ensemble. La dimension participative n’aura pas duré longtemps !
- L’extinction de l’éclairage nocturne soit si marginale (4 rues seulement !). La majorité se justifie de cela en faisant référence aux caméras de vidéosurveillance. Ces dernières ne pouvant être utilisées si ce n’est pas éclairé. Cela étant dit de nombreuses rues demeurent éclairées toute la nuit, même s’il n’y a pas de caméras ;
- La location de 12 ha de terres communales agricoles de la plaine, près du camping, à la société de chasse, préférentiellement à un retour de l’agriculture. Cette décision a pour objectif d’empêcher toute activité agricole sur ces terres communales, alors qu’un travail important a été réalisé par l’ancien adjoint Mr Duval et Sabine Débit (une de nos élues) pour remettre en place une activité agricole vivrière. Manger des produits locaux est-il donc un caprice pour l’équipe majoritaire? Nous rappelons que c’est cette décision, en contradiction avec le programme de campagne de l’équipe majoritaire, qui a conduit Mr Duval a démissionner de son poste d’adjoint au conseil municipal de juin dernier. ;
- Les travaux du boulevard de La Liberté aient été réalisés sans réflexion sur les voies douces. La circulation à vélo restant difficile sur cette voie desservant pourtant les écoles, la maison médicale et le collège. Qu’il n’y ait pas eu non plus de réflexion sur l’imperméabilisation des sols, les troncs d’arbres sont ceinturés, au risque de les fragiliser et de les rendre malades. L’ombre des arbres ne serait-elle pas importante pour faire de l’ombre et rafraîchir nos rues ?
- Un projet de création d’un parking sur le jardin de l’Ilot Vivet, en plein centre ville, desservi par de toutes petites rues. La majorité ne veut pas nous dire pour le moment quel est réellement le projet.
- Les ambitions affichées de participation des habitant.es n’aient pas été suivies d’effets. Quid des élu.es référents et de la promesse de campagne électorale ;
Lors des conseils municipaux, nous avons voté favorablement à une grande part des projets proposés par la majorité municipale et refusons d’être qualifiés « d’opposants systématiques », expression péjorative et bien utile pour véhiculer l’idée qu’il est impossible de travailler avec la liste d’opposition. Nous avons voté favorablement à toutes les demandes de crédits destinées aux besoins de la commune, notamment celles concernant les associations de Cadenet.
Nous nous sommes opposés catégoriquement à certaines décisions contraires à nos convictions dont :
La défiguration du paysage par l’implantation d’une antenne mobile sur la colline de Bel Air. Nous avons été entendus sur ce point ;
- La multiplication des caméras de surveillance sur le territoire de la commune sans réelle étude d’impact et évaluation de cette mesure. Étude demandée à ce jour mais qui n’a pas été réalisée ;
- La mise en place d’un permis à points à la cantine ;
- La mise en place de mesures discriminatoires pour l’accueil au service de restauration scolaire pendant le COVID ;
- La mise en place de mesures discriminatoires pour l’accueil à l’étude surveillée. Mesures finalement annulées, suite à notre intervention et à la demande de la préfecture ;
- La cession de terres agricoles à la société de chasse sur des baux de 5 ans, interdisant ainsi toute installation de nouveaux agriculteurs durant cette période. Baux sans aucune contrainte quant à l’utilisation de ces terres. Rien par exemple contre l’introduction d’espèces qui, comme les lapins actuellement, peuvent se révéler nuisibles et mettre en péril des exploitations maraîchères) ;
- Un projet de création d’un parking dans le jardin Vivet, rue Lamartine qui aura pour conséquence d’attirer davantage de voitures en plein centre du village et prive la commune d’un lieu magnifique pour la création d’un projet participatif et citoyen par exemple. Malgré nos demandes, nous ne connaissons pas l’avancement de ce projet ;
- Enfin, en cohérence avec nos engagements de campagne, nous avons décidé de ne pas voter les budgets prévisionnels qui, selon nous, ne tiennent pas compte de l’urgence liée au changement climatique et aux adaptations nécessaires. Nous estimons que des décisions doivent, bien sûr, être prises à tous les échelons supérieurs mais que la commune ne saurait s’exonérer de prendre ce défi à bras le corps et d’orienter sa politique en prenant sa part dans la mise en place de mesures concrètes à l’échelle locale pour minimiser les effets de cette crise.
Un siège à COTELUB pour une participation active
Samantha Khalizoff est la seule représentante de Cadenet@Venir à être élue à la communauté de commune. Elle représente Cotelub au Groupement d’Actions Locales (GAL) qui gère les financements LEADER (Liaison entre Actions de Développement de l’Économie Rurale est un dispositif de financements européens pour les communes rurales) et au SMAVD (Syndicat Mixte d’aménagement de la Vallée de la Durance). Elle est membre des commissions environnement- déchets et petite enfance- jeunesse, membre de la commission de Délégation de Service Public.
Elle a notamment proposé de faire une étude sur les besoins de la jeunesse afin d’avoir des données sur lesquelles s’appuyer pour décliner un projet de politique jeunesse. Elle a réussi à mobiliser les stagiaires du diplôme DEIS (diplôme d’ingénierie sociale) pour venir faire leur stage à Cotelub. Ils ont pu contribuer à l’étude sur les besoins de la jeunesse.
Un engagement qui va se poursuivre pour défendre les convictions pour lesquelles vous nous avez soutenu
Pour les trois années à venir, nous souhaitons renforcer le lien avec les habitants, les associations, les commerçants, toutes les personnes œuvrant à leur niveau pour le village en étant davantage à l’écoute, en organisant des tables rondes, des réunions publiques afin de réfléchir à comment renforcer la participation citoyenne qui fut une des idées forces de notre campagne.
N’hésitez pas à nous contacter
à l’aide de cette adresse : elu.khalizoff@mairie-cadenet.fr
Les élu.es Cadenet@Venir : Samantha Khalizoff, Bruno Voreux, Sabine Débit, Isabelle Sève, Laurent Vève.